Frédéric Mion nommé à la tête de Sciences Po

sciences-po Le conseil d’administration de la Fédération nationale des sciences politiques (FNSP) et le conseil de direction de l’IEP, les deux instances dirigeantes de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po), ont choisi vendredi 1er mars, Frédéric Mion, 43 ans, l’actuel secrétaire général de Canal+, pour succéder à Richard Descoings à la tête de l’établissement.

Jeudi, le conseil de direction de l’Institut d’études politiques de Paris (IEP) l’avait auditionné tout comme l’Américain Andrew Wachtel, président de l’université américaine d’Asie centrale, mais aussi un candidat recalé puis repêché, Jean-Michel Blanquer, ancien directeur général de l’enseignement scolaire au ministère de l’éducation.

Vendredi matin, la FNSP a voté à 24 voix pour Frédéric Mion et une pour Jean-Michel Blanquer. Un peu plus tard, le conseil de direction a donné 18 voix pour Frédéric Mion.

Les coups de théâtre se sont succédé ces derniers jours : l’un des trois candidats présélectionnés, l’universitaire Louis Vogel, a jeté l’éponge, estimant que la sélection penchait vers un candidat qui ne correspond pas aux critères officiels.

Frederic Mion

Biographie de Frédéric Mion

Normalien, sorti major de l’ENA en 1996, Frédéric Mion, 43 ans, présente un CV impressionnant.Frédéric Mion connaît la « maison » Sciences Po, dont il est diplômé. S’il est aujourd’hui sollicité par l’institution, c’est aussi parce qu’il n’est pas complètement étranger au monde de l’éducation.

Sous le magistère de Descoings, il a en effet effectué une cession d’enseignement à la section administration et formation aux concours administratifs de Sciences Po. Son poste de conseiller d’État ne l’a pas non plus empêché d’être au cabinet de Jack Lang quand ce dernier était au ministère de l’Éducation nationale.

Enfin, il a été membre de la commission Attali dédiée à l’harmonisation des diplômes en Europe, au début des années 2000. Certes issu du sérail des hauts fonctionnaires, il a aussi été avocat en droit des affaires, puis, depuis 2007, secrétaire général de Canal+. Un poste à haut risque, où il ne se départ jamais de sa courtoisie et d’un sang-froid très apprécié dans le monde tourbillonnant et très émotif de l’audiovisuel.